Le Transmilenio et les minibus

A Bogotá, il n’y a pas de métro, mais il y a le Transmilenio! Et d’autres possibilités.

Transmilenio

Le Transmilenio

Le Transmilenio, le fameux système de bus de Bogotá à défaut d’avoir le métro. Les Colombiens s’en plaignent car il est la plupart du temps bondé. Par exemple, vers 18h sur la 100 y’a une file interminable.

Personnellement j’aime encore bien le Transmilenio, c’est facile, tu passes ta carte que t’achètes et recharges quand tu veux au guichet à l’entrée, et y’a des tourniquets, du coup y’a pas à payer le chauffeur chacun son tour en entrant. Un voyage coûte 1400 pesos, soit 60 cents (comparé aux 1€30 à Limoges…). Ça peut monter à 1700 selon l’horaire.

Ensuite c’est un long couloir en plein air, avec généralement 3 abris vitrés, tu cherches là où ton bus s’arrêtera, y’a des lettres combinées à des chiffres, et des couleurs. Au début c’est un peu compliqué à comprendre. Les bus avec le numéro 1 s’arrêtent à tous les arrêts, tandis que les autres seulement à certains. Il y a des plans à l’intérieur, également disponibles sur Internet ou en carnets.

Les portes vitrées s’ouvrent quand le bus est là. Ils viennent assez rapidement, y’a pas trop d’attente. Et les bus ont leur propre voie, pas de voitures, donc plus rapide. La voie est toujours au centre, de grands ponts en ferraille (plutôt moches) permettent d’y aller.

La plupart des lignes se rejoignent à un moment, mais parfois non, et je me suis donc déjà faite avoir. Par ailleurs certains arrêts demandent une autre carte, ce que je trouve ridicule! Pourquoi acheter 2 cartes si c’est la même chose?

Les arrêts de Transmilenio ont parfois un nom, parfois non. La majorité s’appellent donc Calle + numéro comme Calle 127 (rue 127) ou alors il y a Héroes, Profamilia ou encore Prado. Genre il n’avaient plus d’inspiration et ont laissé le numéro de la rue où ils se trouvent comme nom.
Les rues sont numérotées dans l’ordre et parallèle/perpendiculaires donc facile de se repérer. Les grandes avenues ont des noms, mais pas toutes.

Les minibus

Les anciennes lignes de bus sont aussi toujours en vigueur. Ce sont des minibus qui suivent chacun une rue d’un bout à l’autre, puis passent à une autre. Le bus que je prenais pour aller à mon stage suivait toute la 19 puis tournait sur la 100 pour rejoindre la 11 et continuer dessus.

Pour les reconnaître, ils ont toutes des couleurs différentes, et des pancartes colorées pas claires du tout avec des numéros et des mots partout dans tous les sens.

A l’intérieur, le chauffeur est séparé de nous par un mur (mais pas toujours), une mini fenêtre permet de passer l’argent (1450 pesos = 60 cents) (mais pas toujours). Il roulent relativement vite (comme tout le monde ici).

Avec une amie Française nous avons inventé l’expression « traverser à la colombienne » soit en courant comme des barbares! Les passagers montent un peu quand ils veulent, pas besoin d’attendre aux abris-bus (qui ne servent donc à rien à part se protéger de la pluie), suffit de tendre le bras où vous vous trouvez pour que le bus s’arrête vous récupérer au passage (comme un taxi en fait), et à vous de monter voire de sauter dans le bus. Et pour sortir, y a une porte et sonnette à l’arrière (parfois à l’avant).

Beaucoup sont debout dans l’allée, d’autres dans les marches à l’entrée n’ayant même pas passé le tourniquet et porte ouverte. Rock N’Roll ! Et ça secoue! Y a des barres au dessus pour se tenir (facile pour les petits comme moi!). Et quand ils te déposent, ils se rapprochent de la droite comme ils peuvent et ouvrent, conseil: toujours regarder à droite si y a pas une moto (j’ai failli mourir!).

Ces bus là sont bruyants et polluent énormément, certains produisent une épaisse fumée noire. En fait c’est un carburant vraiment pas cher, les conducteurs sont des gens pauvres. Le gouvernement est en train d’organiser la disparition de tous ces vieux bus pour les remplacer, ce qui n’est pas au goût des chauffeurs (mais de ma santé et de la planète si!).

Ah et attention aux vols dans le Transmilenio surtout! Un am s’est fait voler son smartphone tout neuf qui était dans sa poche. Et moi je me suis fait voler mon porte-feuille. Y avait beaucoup de monde et même si je tenais mon sac devant moi, celui-ci est tellement gros qu’un bout dépassait, ce qui a suffit. Ils ont craqué la fermeture et hop, trop facile. Bon, le point positif c’est que je n’avais que des photocopies de mes papiers tels que carte d’identité, santé, etc. Mais y avait ma carte bancaire. Je ne l’a prends avec moi que lorsque j’ai besoin de retirer de l’argent, comme par hasard pile ce jour là. Ils m’ont donc volé la carte et 80000 pesos (30€). Et une photo d’identité de moi, de ma mère et de mon copain.

En résumé, pas besoin d’aller dans un grand huit dans un parc d’attraction, les sensations sont les mêmes! (j’exagère)

Prêts à faire un tour?

Sinon il reste l’option des taxis!

LyFol

Je suis une étrangère dans un monde étrange. Une Française qui adore voyager, découvrir et partager ses aventures. Je dis souvent que je ne suis pas Française mais internationale, ou citoyenne du monde.

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